Grandir

Vous sentez-vous libre dans le monde du travail ?

Libre ?

Lorsque j’ai trouvé ma liberté, j’ai changé de voie et de voix 

 

« Je me sens libre… » voilà le commentaire souvent exprimé par ceux qui sortent d’une transaction pour quitter leur job.

Faut-il quitter son travail pour être libre ? Le nouveau travail sera-t-il libérant comme certains le promettent ?

Même la création de son entreprise ou de son activité aboutit à subir des contraintes. Un jeune créateur parle de « la course à l’échalotte » dans lequel il se trouve maintenant enfermé : son succès entraine de nouvelles contraintes administratives qui nécessitent de la croissance pour répartir les charges, laquelle croissance nouvelle génère des franchissements de seuils… etc…
Faut-il donc être au chômage pour se sentir libre ? Certains en éprouvent l’étrange sensation pendant quelques temps, pas tous. D’autres vont avoir besoin d’un processus d’accompagnement avant d’éprouver ce ressenti. « Tout à coup, j’ai vu que j’avais d’autres possibilités que celles dans lesquelles je m’enfermais ».

 

Cette remarque pose la question du sentiment de perte de liberté dans son travail

Le travail comme prison presqu’acceptée

Un nouveau travail commence souvent dans l’enthousiasme des promesses, il est rarement perçu comme une prison à ses débuts mais qu’en sera-t-il par la suite ?
Une des raisons les plus directes qui enferme dans un travail tient aux revenus que celui-ci apporte. Même avec l’assurance chômage, la perte de revenu provoque un déséquilibre du budget personnel ou familial et nous préférons rester que lâcher notre poste.
Ce n’est pas la seule raison : pour certains, le travail est la principale source de relations et le quitter revient à s’exclure d’une part importante de sa vie sociale.
Nous sommes là devant le travail comme prison acceptée, première atteinte à la liberté

 

Le travail lieu d’une activité passive

L’autre aspect du travail qui atteint la liberté (à ne pas confondre avec ce qui est dit précédemment) c’est « l’action passive », ce sont les actions que le travail amène à faire contre son gré.

Ces actions vont du travail d’exécution pour un opérateur aux décisions qu’un dirigeant se sent contraint de prendre : « Tu comprends, je n’ai pas le choix » justifiera l’un d’eux.
Ces contraintes nuisent à une liberté idéalisée.
Certains peuvent restés dans cette situation : ils sont obligés d’agir ainsi, il n’y a pas d’alternative, point ! Pour d’autres, la prise de conscience de cette absence de choix génère des réactions plus ou moins réfléchies, fruits d’émotions pas toujours bien gérées. C’est là que l’accompagnateur peut entendre les idées les plus étonnantes comme les plus banales : « je vais quitter l’entreprise et créer mon activité dans tel métier (souvent fantasmé) ».

 

Le chômage reste rarement vécu comme une nouvelle liberté

Et lors des périodes de transitions professionnelles, s’il est vrai que pendant un certain temps, la réouverture des possibles donne une sensation de liberté, après quelques déceptions ou difficultés, le sentiment d’être dans un piège remplace la première ivresse.
Bref, il est bien difficile de se sentir libre tout au long de sa vie au travail.

 

Quelle peut être la contribution du coach dans la recherche de la liberté désirée ?

Une personne qui veut être aidé pour son évolution de carrière se demande ce qu’elle « veut vraiment faire », ou bien « quel est le travail pour lequel elle est faite », voire aux « quels sont les moyens de rebondir » ?

L’accompagnant entend parfois : « J’ai besoin de retrouver de l’initiative » ou « je n’ai plus de passion pour mon travail », en revanche, « j’aimerai me sentir libre » est très rare. C’est pourtant ce genre de soulagement qui sera le signe d’un parcours apprécié.

Parmi toutes les approches possibles contribuant à cette libération intérieure, ce qui fonde notre conviction, nous le nommons « la bienveillance sans complaisance ». La bienveillance c’est normalement « veiller au bien d’autrui ». Ici il s’agit de « veiller à mon propre bien ». Tout se passe comme si l’être humain dans son travail (mais aussi ailleurs) se découvrait lui-même. Inachevé, appelé à se ‘finir’, à se découvrir (enlever le couvercle !).

Ce travail d’exploration nécessite alors un cadre de confiance avec le coach ou avec le groupe qui contribue à l’accompagnement. Ce cadre de confiance impose que tous les sujets, toutes les opinions puissent être abordés dans l’écoute et sans jugement.
C’est pourquoi il est important que la « bienveillance » soit complétée par « sans complaisance », à savoir le souci de ne pas chercher à plaire.

Le travail est alors ouvert pour l’accompagné qui peut se regarder en humilité, coller à sa réalité : ce qui va bien et ce qui va moins bien (Humilité vient de humus, c’est-à-dire l’élément fertile du sol).
Chacun peut alors regarder ses qualités et talents et ses défauts et faiblesses. C’est cette acceptation de soi-même sans fard qui semble une condition nécessaire (mais pas toujours suffisante) de la naissance du sentiment de liberté intérieur.

Il reste alors à choisir le chemin de cette découverte :
Convient-il de commencer par découvrir ses défauts ou bien par d’abord reconnaître ses talents ?
Il n’y a pour nous aucune hésitation, nous choisissons l’approche positive…

Celle des Solidités®.
Il s’agit d’utiliser les réalisations positives (Réalisations probantes) et d’aider à identifier et nommer ces talents spécifiques : ceux que la personne met en œuvre, souvent sans même s’en apercevoir car ils lui sont profondément naturels. L’accompagnant, le coach l’aide à accoucher de lui-même, c’est une maïeutique positive.

Identifier, Nommer, Accepter puis s’Accueillir au travers du meilleur de soi.

La Personne construit ainsi son socle. Personne ne peut le lui enlever ni le contester. Le Roc Intérieur depuis lequel il peut relativiser les difficultés rencontrées et se déployer à partir de ce qu’il a de meilleur.

C’est là que ce trouve sa liberté intérieure, source d’une vie acceptée, pilotée et apaisée.