Grandir

La marche en solitaire comme moyen pour changer mon regard par le Vivant

5h30, je sors du gîte, il fait nuit encore, l’air est frais. Pas un bruit que celui de mes pas. Je quitte la ville endormie. Un réveil sonne longtemps, je souris.

Mes sens sont en éveil

La brume du matin s’évapore doucement. Le soleil d’abord rougeoyant se lève sur les rizières, présageant une journée brûlante et sans ombre. Je presse le pas.

Confiance

Les moustiques attaquent, les grenouilles effrayées sautent dans les eaux stagnantes et des ibis sacrés s’envolent à mon passage dans un froissement d’ailes.

Je m’émerveille

Devant cette immensité, entre ciel et terre, je suis un point de suspension avançant fragile et frêle vers l’inconnu.

Humilité

Mon sac trop chargé, pèse… Difficulté à me délester…

Sobriété ?

La fin de la matinée approche, la température monte. J’ai l’impression que la destination devient mirage.

                                                                       Patience

Enfin, j’aperçois le but ! Mais encore 3 kilomètres de faubourg à traverser avant d’atteindre le centre. L’eau manque.

                                                                       Courage

Sur le pas de la porte mon hôte m’attend souriant. Ma chambre éphémère est confortable.

                                                                       Gratitude

 Des sens en éveil, confiance, émerveillement, humilité, sobriété, patience, courage, gratitude… Des gestes et attitudes à retenir pour moi-même et des actes managériaux à poser.

La marche en solitaire, comme un moyen pour changer mon regard sur le Vivant

Marie-Luce Barthelémy